Je te dirais bien que je t'aime, mais je ne sais pas mentir..

Je voulais vous parler d'amour, vous parler de ce que je ressens. Malheureusement ce sentiment est impossible à décrire, parce que s'en est un. Il fait partie des nombreuses choses non expliquées par la sciences, de ces choses dont on ne peut donner les critères car il en existe tellement de dérivés différents. Il existe l'amour fraternel, l'amour que l'on porte à ses amis, celui que l'on porte à son chien ou à son chat, l'amour que l'on porte à ses parents, à ses cousins, à sa famille, l'amour que l'on se porte parfois à soi-même ou à son enfant et bien-sûr, le véritable amour. Il y en a encore bien d'autres mais moi c'est de celui-là que je veux vous parler. Vous savez, ce sentiment que rien ne compte plus quand la personne à qui vous portez cet amour est près de vous. Cette sensation de toujours tout faire de travers. Le bonheur ressentit quand il vous parle ou marque quelconque intérêt pour vous. Et bien, ce sentiment est une belle arnaque, moi je vous le dis. Le premier qui l'a ressenti et lui a donné un nom a du bien se marrer en pensant à ce que les générations suivantes allaient endurer. C'est un foutoir à sentiments tous mélangés en même temps. Bonheur, joie, tristesse, désespoir, abandon. Quelle belle connerie que l'amour, cette chose décrite tellement belle mais qui vous détruit en un rien de temps si ce n'est pas réciproque. Ne vous méprenez pas, je ne fais pas partie de ces victimes meurtries de la guerre à l'amour. Non, j'en suis revenue toute entière, cabossée certes, mais entière. Le monde a connu beaucoup de guerres, combats et croisades mais je crois que la plus dure a été celle à l'amour. Quand on me parle d'amour, je pense à un couple comme tout le monde, mais après je pense à toutes ces personnes qui sont parties à sa recherche et qui sont revenues bredouilles. Bref, celui qui sortira un remède à l'amour fera un tabac, moi je vous le dit.

Toi, mon grand frère, toi qui est parti à la guerre.
Je suis pas dupe tu sais, j'ai vu dans ton regard cette déchirure de devoir nous quitter pour aller combattre des gens qui ne t'avaient rien fait. J'y ai vu un tas de choses en fait. Mais deux choses m'ont marquées plus que les autres. La première a été cette lueur d'espoir, l'espoir de revenir un jour à la maison et de pouvoir nous raconter les épreuves que tu auras enduré là-bas. Cet espoir persistant alors que tu sais que tu ne reviendras pas. La deuxième a été tout cet amour qu'on pouvait y lire, cette overdose de sentiments qui te faisait plus mal qu'autre chose. Cet amour que tu porte à Papa, à maman, à Twiggy et à moi. A moi qui t'ai mené la vie plus dure que tu ne le méritais. Je regrette de ne pas avoir su te prouver à quel point je t'aimais mais maintenant il est trop tard.
Je t'aime, ta soeur.